De nombreux travaux soulignent le rôle délétère croissant des situations de stress liées au travail qui est un des problèmes majeurs de notre civilisation industrielle. Près d’un travailleur sur trois en Europe serait affecté par des stress professionnels et le coût du stress professionnel est évalué à 3 % du PNB des États-Unis. Le stress au travail touche toutes les professions et tous les secteurs d’activité.
Les mécanismes du stress au travail
Les sources du stress professionnel
De nombreuses sources de stress ont été identifiées :
– risques liés aux dangers physiques ;
– relations au sein de l’entreprise ;
– conflits avec les autres employés et les supérieurs ;
– rythmes et cadences de travail inappropriés ;
– conditions matérielles pénibles ;
– sensation de frustration ;
– incertitude de la situation à long terme.
Conséquences du stress au travail
Ces stress, répétés pendant des semaines et des mois, aboutissent à un grand absentéisme, facilitent l’apparition de l’hypertension artérielle et de l’athérosclérose. Les tensions psychiques au cours du travail varient en fonction de l’implication du travailleur, des responsabilités et contraintes imposées, de la dangerosité du poste, d’une demande intellectuelle plus ou moins absorbante : attention soutenue et faible pouvoir décisionnel facilitent un stress professionnel délétère. L’insécurité de l’emploi, le management actuel des entreprises, source de contraintes et de pressions psychologiques, la notion de rentabilité et des charges de travail croissantes sont des facteurs de stress permanent.
La qualité des rapports humains avec les supérieurs hiérarchiques, les subordonnés et les collègues de travail, la compétition et les rivalités au sein de l’entreprise sont des facteurs déterminants du stress au travail. On insiste sur les stress environnementaux : le bruit est une des nuisances très souvent dénoncée dans la vie professionnelle.
Un bruit prolongé supérieur à 90 décibels représente une importante nuisance, source de troubles de l’attention, de modifications neuro-hormonales, de troubles du sommeil avec des manifestations cardiovasculaires (accélération de la fréquence cardiaque, hypertension artérielle). Le travail posté affecte les rythmes neurobiologiques et a un retentissement psychologique important facilitant l’ennui, la démotivation et des problèmes dans la vie familiale.
Les femmes ont de plus en plus souvent, outre des charges familiales et domestiques, une activité professionnelle source de frustrations et de contraintes. Elles sont soumises à des stress importants au sein de leur entreprise, ayant souvent une rémunération inférieure à celles des hommes pour les mêmes responsabilités.
Le stress est un facteur important de fragilisation de l’individu, qui peut nuire à sa santé physiologique mais aussi à son estime de soi, à sa capacité à s’adapter et à nouer des liens avec ses collègues.